🛣️ PARCOURSUP, PASSAGE QUASI OBLIGÉ POUR ACCÉDER AUX ÉTUDES SUPÉRIEURES
❓Pourquoi Parcoursup génère tant d’anxiété ? Certains voient dans la plateforme un outil de mise en concurrence entre élèves, d’autres une opportunité d’équité. C’est en tout cas, un passage quasi obligé vers les études supérieures.
Plus de 24.000 formations sont référencées sur Parcoursup (y compris celles en alternance) pour accueillir environ 1 million de candidats dont 2/3 de néo bacheliers et 1/3 d’étudiants en réorientation, reprise d’études ou étrangers.
❓Alors comment s’opère la sélection ? Chaque formation met en place un algorithme pour classer les candidats. Ce n’est donc pas Parcoursup qui sélectionne mais bien les formations.
Pour mieux comprendre, rappelons que d’une part, il y a plus de bacheliers dans une classe d’âge (80% aujourd’hui) et 2 fois plus d’étudiants depuis 40 ans, d’autre part les formations publiques n’ont pas suivi le rythme, permettant ainsi à de nombreuses Écoles privées d’éclore avec des niveaux de qualité, des coûts et des taux d’insertion dans le marché du travail très variés.
❓Comment y voir clair ? Les accréditations (Triple couronne, Membre CGE, Grade Licence, Diplôme visé, reconnaissance RNCP, qualification EESPIG) représentent un gage de qualité des établissements, à considérer d’autant plus quand ils ne sont pas présents sur la plateforme.
En outre les jeunes et leurs familles, rapidement noyés face à la profondeur de l’offre, peuvent être davantage rassurés par les formations présentes sur Parcoursup, et même sur le site il est précisé : « La quasi-totalité des formations post-bac sous statut étudiant sont sur Parcoursup. Toutes les formations des établissements publics et privés ayant un contrat avec l’État sont sur Parcoursup. Pour les établissements privés sans contrat avec l’État, seules les formations dont la qualité est préalablement validée par l’État sont sur Parcoursup. Pour les formations en apprentissage présentes sur Parcoursup, il est également obligatoire que l’établissement ait obtenu préalablement la certification Qualiopi prévue par la loi du 5/09/2018. Certaines formations post-bac proposées par des organismes privés sans contrat avec l’État existent, sont présentes sur des salons d’information ou des plateformes privées mais ne sont pas référencées sur Parcoursup. Attention : la qualité de ces formations n’est pas validée par l’État. »
Parcoursup est donc incontournable pour l’accès aux études post bac et opère sur demande des formations, un classement, voire un tri des candidats.
Mais c’est aussi pour les familles, une mine d’informations permettant de comprendre les programmes et les débouchés, les critères et les modalités de candidature, et surtout la sélectivité. Bref, en y passant du temps, un jeune devient acteur de son orientation, intègre les règles du jeu et peut faire des choix éclairés : cohérents avec son dossier scolaire, sa motivation, ses contraintes et ses ambitions.
❓Est-ce juste ? Quand pour la licence de Droit à Bordeaux, il y environ 1400 places et 9500 candidats, l’Université va devoir faire des choix, alors même qu’il s’agit d’une formation non-sélective. Parcoursup en explique les modalités. Cela signifie que le dossier scolaire est important, ce qu’il faut anticiper puisque les notes seront visibles à partir de la 1ère, mais le dossier extra-scolaire également dans certaines formations, quand il y a « trop » de bons candidats.
🔀 QUELLES POSSIBILITÉS D’ÉTUDES POST BAC ?
Parcoursup permet d’accéder aux licences à l’Université, aux BTS en STS (Section de Techniciens Supérieurs), aux BUT en IUT (institut Universitaire Technologique), aux CPGE classes préparatoires dans les lycées, aux PASS/LAS des études de Santé, aux DE Diplômes d’État des professions paramédicales ou sociales, aux DCG (Diplômes de Comptabilité Générale), aux DNMADE (Diplôme National des Métiers d’Art et du Design), aux DNA des Écoles d’Art Publiques, aux ENSA Écoles Nationales Supérieures d’Architecture et du Paysage, aux IEP (Institut d’Études Politiques), aux Écoles d’Ingénieur et de Commerce Post bac (grade Licence et grade Master) et aux Bachelors plus ou moins reconnus de nombreuses Écoles privées. Les possibilités sont donc nombreuses.
✅ Chaque type de formation a ses spécificités :
-Les STS délivrent des Diplôme BTS en 2 ans après le bac, dans plus de 100 mentions. Ils s’adressent à tous les bacheliers avec un accès privilégié aux bacs professionnels (environ 1/3 en fonction des mentions) : des jeunes souhaitant rester en environnement de lycée tout en se professionnalisant dans un métier. Le rythme assez soutenu et la pédagogie scolaire. L’alternance est possible pendant les 2 ans. L’obtention du diplôme est conditionnée à la réussite à l’examen final.
-Les IUT délivrent des Diplômes d’études courtes et professionnalisantes, BUT et Licences professionnelles en 3 ans avec grade de licence (en contrôle continu). On peut choisir entre 24 spécialités dans les secteurs des services et de la production. Les IUT sont tous des établissements publics rattachés aux universités. Ils recrutent50% de bacheliers généraux et 50% de bacheliers technologiques : des jeunes constants, rigoureux et organisés, souhaitant être encadrés. Le rythme est intense et la poursuite d’études est possible.
-L’université regroupe plus de 50% des étudiants dans plus de 70 universités publiques et privées.
Les formations sont académiques et complètes en Lettres, Histoire, Philo, Maths, Arts du spectacle, Arts plastiques, Biologie, Droit, Économie, Médecine… Elles s’adressent aux bacs généraux car les enseignements théoriques visent majoritairement une poursuite d’études en master. Les qualités demandées sont : prise de notes efficace et rapide, concentration, beaucoup d’autonomie dans le travail, capacité d’abstraction. La pédagogie alterne des cours magistraux (les plus nombreux) avec des TP en petits groupes (manipulation, expérimentation, création, rédaction…), des TD à 30-40 (mise en situation professionnelles, projets). La 1ère année est généralement pluridisciplinaire, puis une amorce de spécialisation a lieu en L2, se confirmant en L3. L’accès aux Masters est sélectif.
-Les Grandes Écoles privées ou publiques délivrent des diplômes de grade master et sont reconnues par l’État. Les domaines d’études sont variés : ingénierie, management, sciences politiques, création et design, vétérinaire… Elles s’adressent à des profils différents : post prépapour des jeunes souhaitant développer leur culture générale, des capacités de synthèse et d’analyse ; PGE post-bac pour des étudiants voulant se professionnaliser plus vite. Elles proposent des enseignements de qualité, une immersion professionnelle par les stages ou l’alternance, une ouverture internationale avec un semestre d’études à l’étranger, une vie associative riche et un réseau d’alumni développé. Ces Écoles peuvent aussi proposer des Bachelors grade licence, permettant l’insertion directe ou la poursuite d’études.
–Les Écoles spécialisées proposent des formations tournées vers un secteur précis : design, art, architecture, journalisme, santé, social, mode, image, numérique, humanitaire, publicité, communication, hôtellerie-restauration. Elles professionnalisent rapidement les étudiants. Aux extrêmes, on a d’une part des Écoles incontournables généralement publiques (paramédical ou social) et d’autre part des Écoles privées peu/pas sélectives. Elles sont reconnues par l’État (DE), ou par le Ministère du Travail (RNCP) ou pas reconnues (Diplôme propre), il faut donc faire très attention à la qualité du diplôme.
🤔 ALORS COMMENT CHOISIR ?
Il faut rationaliser la démarche d’orientation pour faire les bons choix, et tenir compte du projet, du profil du jeune (scolaire, extra-scolaire, personnalité), des contraintes, de la « valeur » des formations.
1-Le projet est l’enjeu de l’orientation : les études doivent être la conséquence du projet et non l’inverse, sinon on risque d’arriver en fin de parcours sans motivation pour travailler dans le secteur pour lequel on s’est formé.
2-Les profils scolaire et extrascolaire, la personnalité sont des éléments-clé, bien s’orienter c’est d’abord bien se connaître : ils vont permettre de choisir entre des études théoriques, appliquées ou pratiques ; des formations nécessitant de l’autonomie ou proposant un encadrement et un suivi rapprochés ; le besoin de poursuivre un engagement associatif, sportif, artistique chronophage ou la possibilité de le mettre en pause ; la volonté d’intégrer rapidement le monde du travail ou le désir de continuer à s’enrichir intellectuellement ; le bien-fondé de candidatures à des formations très sélectives ou le réalisme et la sécurité.
3-Les contraintes financières (formations publiques ou privées), géographiques et la maturité affective pour quitter le cocon familial guident forcément les choix.
4-La valeur du diplôme et les débouchés, enfin, ne doivent pas être négligés.Même après cette réflexion, il reste ensuite beaucoup de possibilités comme en témoigne l’exemple des études de Commerce et Management ci-dessous.
🧭 QUELLES OPPORTUNITÉS OFFRENT LES PASSERELLES ?
Si Parcoursup représente le 1er niveau de sélection post bac, l’entrée en Master universitaire est, elle aussi, une épreuve redoutée, avec souvent moins de 50 places pour plus de 1000 candidatures, notamment en Droit et en Psychologie.
Les BTS, BUT et Bachelors laissent la porte ouverte à la poursuite d’études grade Master, mais très rarement vers l’Université. C’est donc vers les Écoles qu’il faudra se tourner avec des concours très sélectifs à l’entrée en 3ème année pour les Écoles d’Ingénieur et en 4ème année dans les Écoles de commerce (Admission sur Titre AST avec passage du TOEIC/TOEFL et du Tage Mage). La prépa ATS (Adaptation Technicien Supérieur) permet de valider une L3 et de préparer les concours en parallèle. Il y a également des concours ouverts à bac+2 pour des Écoles moins prestigieuses.
Enfin, il existe aussi la possibilité d’intégrer des Écoles pour obtenir un diplôme d’École bac +5 (sans grade Master : Mastère, MSc, MBA) avec candidature sur dossier.
👀 VOICI UN EXEMPLE CONCRET DES FORMATIONS EN COMMERCE/MANAGEMENT
Elles sont d’abord positionnées en fonction de la sélectivité et de l’autonomie inhérente au parcours de formation (tableau 1). D’autres critères viennent compléter cette analyse : coût des études (tableau 2), professionnalisation (tableau 3), durée du parcours et passerelles (tableau 4).
